Le temps comme facteur d’une relation durable avec ton enfant

Les premières années avec un enfant sont souvent empreintes d’un émerveillement presque magique. Nous l’observons grandir, rire, découvrir son environnement – et dans de nombreuses familles, cette période est marquée par une grande patience des parents. On a presque l’impression que tout est en harmonie. Comme si nous avions toujours su comment faire.

Mais vers l’âge de trois ans, quelque chose commence à changer. Et cela ne se produit pas seulement chez l’enfant – mais aussi en nous.

Il n’existe pas de recettes – mais il existe le temps

En quête de réponses, de nombreux parents lisent un tas de livres, sollicitent leur famille, leurs amis ou cherchent des solutions sur Internet. Je le comprends parfaitement et il est bon de se renseigner ou de se faire aider. Moi aussi, j’ai cherché des recettes. Mais en tant que maman de deux filles adultes et coach pour enfants et adolescents, je peux te dire une chose: le temps est un facteur décisif.

• Du temps pour le développement de ton enfant.

• N'oublie pas que sont cerveau accomplit une performance de géant jusqu'à à peu près 20-25 ans!

• Du temps pour toi, pour trouver ta place en tant que parent et t’y sentir bien.

• Du temps pour vous trouver mutuellement.

Nous n’avons pas besoin de solutions parfaites qui n'existent d'ailleurs pas:)
Nous avons besoin de temps.

Et nous avons besoin de courage pour apprendre à nous connaître ou nous redécouvrir, nous et notre enfant, encore et encore.

Ne pas savoir. Douter. Grandir.

On n'est pas parent. On le devient parent et c'est un processus. Et ce processus peut nous déstabiliser. Nous avons le droit de ne pas savoir comment réagir. Nous avons le droit de douter, de poser des questions, d’apprendre. Et les enfants ont le droit de voir que leurs parents se questionnent.

Ce n’est pas une faiblesse – c’est une vraie force.

Car c’est justement là que commence la vraie rencontre avec ton enfant : quand tu t’accordes du temps pour le voir vraiment. Pour te voir aussi toi.

Tu ne veux pas faire ce chemin seul(e) ?

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Danielle

Les parents sont décisifs pour une saine estime de soi chez leur enfant 

Quand les parents disent : « Je veux que mon enfant ait confiance en lui dans la vie », ils parlent souvent de la confiance en soi. Mais en réalité, il y a quelque chose de plus profond derrière cela : l’estime de soi.

Alors que la confiance en soi signifie : « Je sais faire quelque chose », l’estime de soi signifie : « J'ai de la valeur – tel que je suis. »

Les enfants ont particulièrement besoin de ce sentiment pour se sentir en sécurité, aimés et acceptés. Ce sont les fondations sur lesquelles ils peuvent s’appuyer – surtout lorsque la vie devient instable.

Mais alors : comment cette estime de soi se développe-t-elle – et que pouvez-vous faire, en tant que mère ou père, pour la renforcer ?

Qu’est-ce que l’estime de soi chez les enfants ?

L’estime de soi décrit la manière dont un enfant se perçoit lui-même – indépendamment de ses performances ou de son comportement.

Un enfant avec une saine estime de soi pense inconsciemment :

« Je vais bien. »
« J’ai le droit d’être comme je suis. »
« J'ai de la valeur – simplement parce que j’existe. »

Ce sentiment ne naît pas tout seul. Il grandit à travers les expériences faites avec des personnes ou des situations qui transmettent à l’enfant sécurité, respect et amour – sans conditions.

Comment l’estime de soi se développe-t-elle chez les enfants ?

L’estime de soi ne se développe pas par des mots – mais par la relation.

Les éléments essentiels sont :

1. Un attachement sécurisant et infaillible
Quand un enfant espérimente la chose suivante : « Tu es là pour moi – même quand je suis triste, en colère ou que je suis difficile », c'est là que la confiance peut se former. 
Cette sécurité émotionnelle est le fondement de la valeur intérieure.

2. Une communication valorisante
Les enfants ont besoin de retours qui les reconnaissent en tant que personne – et non seulement pour leur comportement.
Au lieu de : « C’est bien ce que tu as fait » → il est encore préférable de dire : « J’ai vu à quel point tu t’es investi. »

3. Le reflet d’émotions authentiques
Quand les parents ne minimisent pas les émotions (« Tu n’as pas à être triste ») – mais les accompagnent (« Je vois que tu es triste – tu as le droit de l’être »), l’enfant apprend :
« Mes émotions ont le droit d'exister – donc j'ai le droit d'être comme je suis. »

Qu’est-ce qui affaiblit l’estime de soi ?

Malheureusement, de nombreuses dynamiques quotidiennes – souvent involontaires – sapent l’estime de soi des enfants :

• Critiques ou corrections constantes

• Comparaisons associées à une valorisation/dévalorisation avec des frères, sœurs ou camarades

• Pression de performance au lieu d’une reconnaissance sincère

• Absence émotionnelle malgré une présence physique

L’enfant en tire souvent des conclusions erronées :
« Je ne suis pas assez bien. Je suis mauvais. Je dois changer pour être aimable. »

Qu’est-ce qui renforce l’estime de soi ?

J'ai une bonne nouvelle pour vous : l’estime de soi peut être renforcée à tout moment.
Il ne s'agit pas d'être des parents parfaits. Cela n'existe pas et je ne sais pas ce que c'est à vrai dire:)

Il s'agit juste d'être des parents présents émotionnellement – surtout dans les moments difficiles.

1. Une acceptation aimante
Montre à ton enfant : Je suis là – même quand tu ne “fonctionnes” pas.

2. Écouter sans juger
Les enfants ont souvent besoin que leurs parents les écoutent. Tout simplement. Mon aînée me disait souvent lorsque je cherchais une solution à ses problèmes ou inquiétudes: "Je veux juste que tu m'écoutes." Et surtout n'interprète pas. Juste être présent – c'est énorme.

3. Un reflet positif
Dis à ton enfant ce que tu aimes chez lui – indépendamment de ses résultats :
« J’adore ton humour. »
« J’ai vu comme tu as été patient. »

4. Un espace pour les émotions
Toutes les émotions ont leur place – la colère, la peur, la tristesse.
Si tu ne les fais pas disparaître, ton enfant intériorisera la chose suivante:
« J'ai de la valeur – avec tout ce qui vit en moi. »

Ce que tu peux faire dès aujourd’hui

Encore une fois: Tu n’as pas besoin d’être parfait.
De petits gestes peuvent avoir de grands effets :

• Écoute simplement – sans juger - et demande à ton enfant s'il veut que tu lui donnes un conseil. Bien sûr, cela dépend de l'âge de ton enfant.

• Dis à ton enfant ce que tu aimes chez lui – pas seulement ce qu’il a « bien fait ».

• Accueille les émotions désagréables – sans vouloir les “réparer”.

Souviens-toi : ton enfant en chemin – et tu marches à ses côtés.

Conclusion : L’estime de soi est un espace relationnel

L’estime de soi n’est pas un objectif à atteindre – mais un espace qui grandit dans la relation.

Si tu offres cet espace à ton enfant – avec présence, patience et une clarté aimante – il pourra se percevoir comme précieux.

Et c’est l’un des plus beaux cadeaux que tu puisses lui faire.

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Danielle

Récemment, le magazine allemand Der Spiegel posait la question suivante :
Avons-nous besoin d'une nouvelle paternité ?

Ma réponse est claire : Non.

Ce dont nous avons vraiment besoin,
c'est d'une nouvelle vision de la parentalité – au-delà des anciens mythes.

Le mythe et ses conséquences

Nous vivons encore dans une société
qui idéalise la mère comme étant l’unique référence essentielle pour l’enfant.
Ce mythe de la maternité exerce une pression énorme sur les mères :
elles doivent tout être, tout savoir, tout porter.

Dans le même temps, les pères sont souvent relégués au second plan –
on leur retire la responsabilité avant même qu'ils puissent la prendre pleinement.

Or les enfants ont besoin de deux parents :
présents, vivants, engagés.

Nous avons besoin de mères courageuses,
prêtes à sortir de cette image ancienne.
Et de pères courageux,
prêts à prendre la responsabilité de leur rôle –
ou à revendiquer leur place légitime.

Ce dont les enfants ont vraiment besoin

Les enfants n'ont pas besoin de parents parfaits.
Ils ont besoin de quelque chose de plus profond :

❤️ Un lien inconditionnel
🏠 Un lien infallible
💛 Un amour éternel

Et cela –
ils doivent pouvoir le recevoir de leurs deux parents.

Ce n'est pas un idéal.
C'est une relation vécue et réelle.

Un appel au courage

Cet appel ne vise pas à juger.
Il vise à encourager :

➡️ Des mères qui peuvent apprendre à lâcher prise, se libérer et à offrir de l'espace aux pères.
➡️ Des pères qui prennent pleinement conscience de leur importance et occupent leur place naturellement et de manière responsable.

Pour des enfants qu'on aide à trouver leurs racines,
Pour des enfants qui grandissent en sécurité,
Pour une nouvelle culture de la parentalité – libérée des vieux mythes étouffants et destructeurs.

Je vous souhaite à tous tout le courage dont vous avez besoin. Vous avez droit à une parenté épanouie avec des enfants épanouis.

Danielle

Durant une séance de coaching, un adolescent m’a dit  :
« Je voudrais un monde sans technologie. Comment créer un vrai lien avec mes parents quand ils sont toujours sur leur téléphone ? »

J’ai été profondément touchée.
Pas à cause de la technologie.
Mais parce que ce garçon ressentait avec une clarté désarmante ce qui manque. Et qu'il osait le dire.

Il ne crie pas.
Il ne provoque pas.
Il est en demande.
De présence.
D'un havre.
D'un regard qui le voit, vraiment.

Et nous ?
Nous regardons. Mais pas toujours les bonnes choses.
Pas toujours nos enfants.

Nous faisons tous partie de cette époque.
Nous sommes connectés, distraits, sur-sollicités.
Les enfants et les ados aussi.
Mais eux, souvent, sont seuls derrière leurs écrans.

Les parents ne sont pas moins aimants qu’avant.
Mais aujourd’hui, il est devenu plus difficile d’être vraiment présent.
Car être là, c’est plus qu’occuper le même espace.

Le lien ne se construit pas à la va-vite tel qu'on lit un message ou qu'on scrolle sur notre portable.
Il naît dans l’intention.
Dans le silence.
Dans un regard qui dure.
Dans une présence émotionnelle de chaque instant.
Et parfois, dans le courage d’éteindre les écrans – pour se reconnecter les uns avec les autres.

L’enfance est une fenêtre qui ne s’ouvre qu’une fois.
Ce que nous ne donnons pas aujourd’hui… pourrait manquer demain.

Et si c’était le moment de ne plus seulement regarder – mais vraiment voir ?